Un événement comme le festival de Pont-Croix demande toute une organisation en amont afin de préparer le déroulement de chaque journée. Afin de mieux comprendre ce travail j’ai rencontré Rémy Gassiat, coordinateur général et Marianne Lagueunière, chargée de production pour le festival de musique de chambre de Pont-Croix.
Le travail de production peut se diviser en deux aspects principaux, une partie plutôt administrative et une partie logistique.
Dans un premier temps il faut réaliser une recherche de subventions, définir les salaires des artistes qui participeront au festival, organiser la location de matériel, définir un budget. Rémy s’occupe de cette partie administrative du travail de production. Marianne réalise, quant à elle, aussi un travail en amont : il faut élaborer le programme du festival, contacter les artistes, les relancer, caler leurs déplacements, organiser la restauration et leur hébergement. Elle a également pour mission de réaliser les programmes de salle, les flyers, tâche qui pourrait être effectuée par un.e chargé.e de communication. Pour ces missions de communication, l’équipe est souvent renforcée d’un.e stagiaire. Cette année c’est Marguerite qui a suivi notre équipe.
Il s’agit de répartir les tâches afin que l’organisation du festival se déroule le mieux possible et sans accrocs. Le travail de production c’est s’assurer que le programme de la journée se déroule bien. Il faut faire attention aux moindres petits détails, l’heure de telle répétition, le régime alimentaire des artistes ou encore à quelle heure ce musicien prendra son train. Les missions de Rémy et Marianne se croisent. Ils travaillent aux dessous du festival, à faire en sorte que tout se passe au mieux. Cela demande beaucoup de dialogue et de la rigueur. Il faut anticiper, hiérarchiser.
Tous les deux affirment que parfois il faut faire des choix, prioriser une chose au détriment d’une autre, »parfois on est obligé de faire des choses vite pour mieux faire les autres, il faut savoir ce qui est le plus important à tel moment ». Marianne précise que le travail n’est pas le même sur un « petit » festival comme Pont-Croix : « l’équipe est plus réduite et donc on fait des tâches plus diverses (entretien de la maison, cuisine etc) ».
En les interviewant on comprend que c’est un travail de passion, qui demande de la volonté, de l’énergie et une capacité à gérer les imprévus. Ce sont, avec l’équipe technique, les membres du festival qui sont les plus en contact avec les artistes. Lors de ces dix jours de festival on pouvait souvent les croiser à la maison des artistes, à discuter avec eux. Très souriants, ils prouvent qu’avec l’envie et la motivation, on peut réaliser un travail qui semble discret mais qui impacte toute la réussite du festival.
Article de Vanessa Michaud Vizzone, stagiaire en communication